Jean Duino
Auteur, compositeur et interprète
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. Photo Éric Ribot / Illustrations Gatou
À 8 ans il rencontre sa première guitare avant d’entrer au conservatoire.
À 15 ans il écrit ses premiers textes, sous l’influence d’auteurs compositeurs tels que Georges Brassens, Bruno Lauzi, João Gilberto…
Depuis, on a dit de lui :
« Jean Duino est l’une des plus belles plumes de la chanson française »
Georges MOUSTAKI
« Il y a des artistes du vent et de l'esbroufe, les clowns, les pierrots lunaires, les poètes conscients de l'être, les colporteurs d'idées, les anciens, les modernes, les vendeurs de guimauve, les fanfarons, les hystériques, les déprimés, les papillons, les cigales, les marchands de soupe...et je ne veux leur témoigner aucun mépris...
Il y a les artisans...
...Et puis il y a l'horloger, le diamantaire, l'orpailleur qui mire dans la lumière, et pèse sur son trébuchet chaque mot, chaque note qu'il a recueillis avec l’amour des gourmets qui prennent le temps de savourer le plaisir de façonner un bijou unique.
Jean Duino connait bien ses outils et il les aime. Et comme c’est un modeste, il ne vous dira jamais qu'il passe non loin de chez vous... Il ne voudrait pas vous déranger... ...Alors soyez curieux ! Allez à sa rencontre ! N'attendez pas un quelconque racolage publicitaire ! Allez voir et entendre ce bel humain ; vous passerez un moment magique ; et si vous êtes un peu chanteur, un peu écrivain, un peu guitariste, vous allez prendre cette « claque » qui va vous aider à rester humble, et à vous remettre au boulot !
...Quel plaisir ! »
Bernard JOYET, auteur compositeur interprète, mars 2007
Album "Le Monde comme il va"
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Fabulettes alexandrines
Recueil de 30 fables écrites par Jean Duino et illustrées par Gatou.
Dans ce livre CD, 13 de ces textes sont lus par Catherine Salviat, Sociétaire honoraire de la Comédie-Française.
Livret de 72 pages, au format 16 x 22 cm, incluant 30 illustrations. Pour vous le procurer, laissez un message personnel à Jean Duino dans la rubrique "Livre d'or".
Album "Époque Épique"
« Dédié à son ami Moustaki, dont il reprend "Si ce jour là", cet album d’une grande qualité est à la fois ancré dans son siècle par les thèmes qui le traversent comme par les couleurs métissées qui l’habillent, et tout aussi intemporel dans la pureté de sa forme et de son style. »
Michel Trihoreau, NosEnchanteurs
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Album "La moyenne"
« D'agréable voix grave en indolence naturelle et rimes au cordeau... Il dénonce en douce les injustices planétaires (Complainte africaine, Ici-là-bas) ; il joue de l'intime (En Novembre, Vire et tourne ma vie) et conclut sur un brassensifère "C'est pas dit qu'on soit plus con que la moyenne". Il est accompagné, toutes cordes d'abord, par huit excellents musiciens. »
Daniel PANTCHENKO
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Album "Les eaux de Marthe"
« Ses chansons semblent nées de la rencontre de Georges Brassens et d'Antonio Carlos Jobim, avec leur poésie d'une savante gourmandise et leur guitare à la brésilienne. Tout son art est douceur, bercement, bénignité...»
Bertrand DICALE, Le Monde de la musique, avril 2000
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Jean Duino, accompagné de un à trois musiciens, se produit dans des salles de toute capacité.
Il peut aussi se produire seul dans des lieux plus modestes, propices à des spectacles intimistes privilégiant le contact avec le public.
Pour tout projet de spectacle, laissez un message personnel à Jean Duino dans la rubrique "Livre d'or".
La tour de Constance (Album "La moyenne")
Je sais un royaume sans trône
Depuis la mort du roi René,
Que viennent ceindre et couronner
Les bras du Rhône.
Pays du colvert et du harle,
Région de marais et d’étangs
Qui va de la mer et s’étend
Jusques en Arles ;
Où toute une faune y folâtre,
Se prélasse et se laisse aller
Dans l’eau douce ou dans l’eau salée,
Ou l’eau saumâtre.
Ici, la race chevaline
S’habille de sel et de cen-
-Dre, épouse les efflorescen-
-Ces des salines.
Ici, le vent maître vous carde,
Roule les cailloux de la Crau,
Souffle à décorner les taureaux
Noirs dans les hardes ;
Se met à jouer du cromorne,
Fouette les yeux de l’oiseau,
Râle et rugit dans les roseaux,
Les salicornes ;
Reprend son haleine inlassable-
-Ment, c’est toujours le vent, le vent
Qui recommence en soulevant
Et sel et sable ;
S’épuise enfin sur l’asphodèle,
Puis meurt en caressant l’iris
Dans les bouquets de tamaris,
De saladelle.
L’aurore a fait naître une sorbe,
Ce fruit au corail nonpareil
Qui forme un i c’est le soleil
Sur une euphorbe ;
Sa lumière à présent redore,
Et moire l’étang du Lairan,
Darde ses rayons sur des ram-
-Parts que j’abhorre.
Autour de ces pierres muettes,
Seuls, percent des cris insolents
D’hirondelles, de goélands
Ou de mouettes.
J’exècre en ce lieu l’existence
D’une tour coupant l’horizon,
D’un fort, d’une ancienne prison
Nommée Constance.
Que le diable à Vauvert l’emporte,
Au loin passe un vol de flamants,
On voit rosir le firmament
Sur les eaux mortes.
Les Eaux de Marthe (Album "Les Eaux de Marthe")
Dès que la nuit s’éternise
Et que luisent les fanaux
Des pêcheurs, dans ma Venise
S’illuminent les canaux.
La lune éclaire les toits, le
Croissant désencre le soir
Où fourmillent mille étoiles
Se mirant dans le Miroir.
Que jamais on ne m’écarte
Des eaux de Marthe.
Que l’on sèvre mes oreilles
Du son des tutus-panpans,
La musique de Mireille,
Mais qu’on laisse à mes tympans
Les envolées triomphales
Du vent maître, le mistral,
Le raffut de ses rafales
Dans mon univers austral.
Que jamais on ne m’écarte
Des eaux de Marthe.
Qu’on me prive, quel scandale !
De dessert et des santons,
De la veillée calendale,
D’âne, de bœuf, du niston !
Que la fête de la crèche
Me soit à jamais ravie,
Mais surtout qu’on ne m’empêche
Pas d’enguirlander ma vie.
Que jamais on ne m’écarte
Des eaux de Marthe.
Qu’au supplice, je salive
Aux saveurs de mon bercail :
Ô filet d’huile d’olive !
Ô goût de la gousse d’ail !
Mais, qu’un seul bout de poutargue
Me rappelle où je suis né,
D’orgueil, alors je me targue
Dans ma langue empoissonnée.
Que jamais on ne m’écarte
Des eaux de Marthe.
Ici, niche une chapelle
Azurée de romarin,
Bonne Mère qu’on appelle :
Notre Dame des marins.
Des marins, ô Marie sainte !
Bercés par les contretemps
De ces trois clochers qui tintent
Sur les rives de l’étang.
Que jamais on ne m’écarte
Des eaux de Marthe.
Dès que la nuit s’éternise
Et que luisent les fanaux
Des pêcheurs, dans ma Venise
S’illuminent les canaux.
Entre mer et Thau (Album "La moyenne")
Un bout de terre entouré d’eau,
Soleil, et sable qui s’anise,
Verts les canaux d’une Venise
Sous le ciel entre mer et Thau ;
Vue sur le golfe et ses bateaux,
Une flopée de sépultures,
Que de morts en villégiature
Sous le ciel entre mer et Thau !
Une épitaphe, un écriteau,
Un « Ici gît un brave type
Sans sa guitare et sans sa pipe »
Sous le ciel entre mer et Thau.
Les visiteurs, plein, des quintaux !
Se plantent là, droits, se santonnent
Toute l’année, pas qu’en automne,
Sous le ciel entre mer et Thau.
Du métromane, incognito,
Dont les vers ont bouffé les rimes
Et qui vient soigner sa déprime
Sous le ciel entre mer et Thau.
Jusqu’aux matous de Léautaud,
Les bons clients de la tripière,
Tous ont campé devant ta pierre
Sous le ciel entre mer et Thau.
Pas de larme ou de lamento,
Pas un n’a répandu sa plainte
Ni s’est complu dans la complainte
Sous le ciel entre mer et Thau ;
Nul n’a joué son concerto
De compliments et de louanges :
On aurait pu ouïr les anges
Sous le ciel entre mer et Thau.
Et les amis, les vieux poteaux
Partis de chez la buvetière
Rincer leur dalle au cimetière
Sous le ciel entre mer et Thau
Arrivaient de tous les coteaux,
Levaient tous un ballon de rouge,
Trinquaient avec tout ce qui bouge
Sous le ciel entre mer et Thau.
Mais, à leur suite un zigoto
Est allé conter aux gazettes
Que tu méritais la rosette
Sous le ciel entre mer et Thau ;
J’ai rajouté tout aussitôt
Un codicille à ta Supplique
Avant qu’un autre con rapplique
Sous le ciel entre mer et Thau.
Laissez la scène et les tréteaux,
Le champ libre aux gens de ramage,
A ceux venus te rendre hommage
Sous le ciel entre mer et Thau ;
Au petit joueur de flûteau,
Copains d’abord et croque-notes
Le soin d’entretenir tes notes
Sous le ciel entre mer et Thau.
"Comment être indulgent ?" le 23 mai 2014 à Murles
Les eaux de mars interprétée par Jean Duino au festival Brassens de Vaison-la-Romaine 28 avril 2014
Au Théâtre Toursky le 9 novembre 2010
Album Époque épique - quelques extraits
Il y a quelques années j'ai acheté votre disque "La moyenne" et je ne regrette pas du tout. Je voudrais acheter votre disque "épique époque". Merci de me dire combien il coute et à quelle adresse je dois envoyer mon chèque. (Je vous ai vu sur scène à Montparnasse en juillet 1997 avec Pierre Barouh, Bia, Moustaki et Françoise Kucheida, et j'ai décrit ce spectacle dans mon livre "Pierre Barouh, l'éternel errant" paru en 2014)
Joel Luguern - 31 janvier 2022 - 22:16
J'aimerais me procurer le recueil "La Moyenne" de Jean Duino pour faire connaissance avec son oeuvre. D'avance merci. Cordialement.
Francette. - 13 août 2016 - 21:02
Ceci n'est qu'un courrier plutôt personnel Bonjour J'apprends votre existence grâce à Patrick Brugzlieres aujourd'hui .... Alors que je viens de terminer l'impression d' un livre de 30 histoires en alexandrins accompagnés de 30 illustrations ! Je vais donc m'empresser d'aller à la machine à lire pour voir et surtout écouter ! Cordialement Michel Pucheu www.le-delecteur.com
- 3 mai 2016 - 16:33
On apprécie son écriture simple, mais rigoureuse, très subtile aussi. Ses chansons qui décrivent notre époque sont souvent intemporelles. Un regard assez lucide, nostalgique et aussi, un regard touchant sur la vie.
Elizabeth GAGNON - 13 mai 2014 - 21:00
Jean Duino sait dire des choses graves sur des musiques légères.
René TROIN - 12 mai 2014 - 19:00
Il y a du rythme dans ses mots comme dans ses notes, en phase avec le sens qu’il leur donne.
Michel TRIHOREAU - 10 novembre 2013 - 18:09
Duino, magnifique écrivain de chanson, mélodiste inventif, guitariste subtil, chanteur tout en finesse, humour et tendresse mêlés.
Jacques BONNADIER - 22 juin 2010 - 19:08
La qualité du propos et la douceur musicale font que ça ne s'impose pas à vos oreilles, faut les tendre, et derrière il faut un peu aussi tendre le cerveau, mais au bout de l'effort quel plaisir tranquille à s'asseoir et se laisser charmer par cette indolence, cette tendresse et cette intelligence.
Gilles Roucaute - 25 avril 2005 - 20:57
Duino pratique une écriture classique, ouvragée, virtuose, une poésie amoureuse du mot…Il retrouve – effet rare dans chanson française – le génie créole des drames écrits sur des musiques en joie.
Bertrand Dicale - 14 juillet 2004 - 18:55
Imaginez un Jobim ou un João Gilberto de l’étang de Berre qui vous susurrerait à l’oreille de mignonnes mignardises que vous comprendriez enfin.
Jean-Pierre NICOL - 15 mai 2000 - 18:54